Léon-Paul Fargue’s poetry, though not well known besides those poems set by Erik Satie, has a distinct quality—a kind of beautiful nonchalance and a refined simplicity that enticed me to set his Romance. Musically, my setting draws on the dance-like counterpoint and colorful word-painting habits of the Renaissance madrigal, as well as the sweet airs of strophic folk song, hence my designation of this a cappella sextet as a “chanson-madrigal.”
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Certes nous vous avons aimée,
Marie… Vous le saviez,
N’est-ce pas? Vous vous rappelez?…
Un soir
(Nous partions dans la nuit)
Arthème et moi, nous allâmes sans bruit vous voir
Sous l’abside du ciel d’été, comme a l’église
Il y avait de la lumiere et vous lisiez
Nous avons gardé les dessins
Aux trois crayons, et les oiseaux à l’encre bleue
Que vous faisiez
Ah! Marie, vous chantiez si bien!
C’etait au temps
Où vous étiez heureuse à l’école des Soeurs,
Où la Procession toute pâle de fleurs
Chantait dans le désert du Dimanche,
Tremblant
J’étais auprès de vous qui étiez toute en blanc
L’orgue parlait d’ombre à l’église
Sur l’autel pendait le jour bleu.
Par les blessures du vitrail, l’appel de brise
Où fuse un gros bourdon d’onyx! chassait le feu
Des cierges, vers vous qui étiez grise
De lumière et de chants sages.
~ “Romance” (1919), Léon-Paul Fargue (1876-1947)