Program note: Kadosh / Sanctus /Holy (2019) for choir and violoncello by James Rolfe

When Ivars Taurins asked me to write a piece to replace a missing movement of Lotti’s Mass, I was stumped. I felt more connected to spirituality than to formal religion, and that the Mass texts had grown heavy and dusty over millennia of indoor use. Then I noticed the Sanctus, whose text is taken from the Kedusha, a central part of the Jewish Shabbat service, beginning “Kadosh, kadosh, kadosh”–a magical incantation, echoed in literature, notably in Allen Ginsberg’s poem Footnote to Howl: “Holy, holy, holy”. For me, spirituality is rooted in witnessing and praising the holiness of creation—in ourselves, in others, and in the world around us—making creation new again, arousing feelings of awe, wonder, joy, gratitude, oneness. I have tried to find music which embodies this. The word “kadosh” is quietly savoured, caressed, and shared by all the singers in intimate close harmonies; from this word flows all the music. The Hebrew text is sung throughout; the Latin text is then added to it, followed by the English. Three languages and religious practices are placed side by side, united in harmony, praising the divine.

Note de programme : Kadosh / Sanctus /Holy (2019) pour chœur et violoncelle par James Rolfe

Quand Ivars Taurins m’a demandé d’écrire une pièce pour remplacer un mouvement manquant de la Messe de Lotti, j’étais perplexe. Je me sentais plus connecté à la spiritualité qu’à la religion formelle, et que les textes de la messe étaient devenus lourds et poussiéreux au fil des millénaires d’utilisation en intérieur. Puis j’ai remarqué le Sanctus, dont le texte est tiré de la Kedousha, une partie centrale du service juif du Shabbat, commençant par « Kadosh, kadosh, kadosh » – une incantation magique, reprise dans la littérature, notamment dans le poème d’Allen Ginsberg, Footnote to Howl, qui début « Saint, saint, saint ». Pour moi, la spiritualité est enracinée dans le témoignage et l’éloge de la sainteté de la création – en nous-mêmes, chez les autres et dans le monde qui nous entoure – en rendant la création nouvelle, en suscitant des sentiments de crainte, d’émerveillement, de joie, de gratitude et d’unité. J’ai essayé de trouver une musique qui incarne cela. Le mot « kadosh » est tranquillement savouré, caressé et partagé par tous les chanteurs dans des harmonies intimes; de ce mot découle toute la musique. Le texte hébreu est chanté partout; le texte latin y est ensuite ajouté, suivi du texte anglais. Trois langues et pratiques religieuses se côtoient, unies en harmonie, louant le divin.