j’ai découvert un charmant recueil de poésie contenant sept poèmes de Robert Sund (1929-2001). Ses écrits m’ont immédiatement envouté, et Sund est rapidement devenu mon poète préféré. Vingt ans plus tard, j’ai enfin mis ces poèmes en musique. J’ai tenté de rester fidèle à l’esthétique de la poésie, avec ces vers fragiles, en « illustrant » musicalement les mots et les images. Souvent, la flûte représente un élément spécifique du poème—parfois un oiseau, une muse, une plume ou encore un cours d’eau. Alors qu’il étudiait la médecine à l’Université de Washington, Robert Sund, poète du Nord-Ouest Pacifique, fit la rencontre de son futur professeur et mentor, le poète Theodore Roethke. Celui-ci incita Sund à abandonner la médecine et à se consacrer à l’écriture. « La musique imprègne votre écriture », affirma Roethke dès le début de cette amitié. Ayant trouvé sa voie, Sund se lança dans une vie d’artiste vagabond, passant d’un gagne-pain à l’autre pour subvenir à ses besoins, travaillant par exemple dans un camp de bûcherons du Nord-Ouest ou comme cuisinier sur un bateau en Alaska, et vivant de la terre. Amoureux de la nature sauvage, il s’installa près de la rivière Skagit, dans l’État de Washington. L’endroit devint peu à peu une communauté d’artistes, et Sund s’y construisit un chalet, de ses propres mains. Ayant reçu un diagnostic de diabète au milieu des années 80, il écrit ces « poèmes de guérison », publiés sous forme de recueil (Sagittarius Press, Port Townsend, 1986). Selon ses dernières volontés, une fiducie chargée de conserver et de publier ses oeuvres fut mise sur pied. Grâce à cette fiducie, nommée Poet’s House Trust, Sund espérait construire un jour la « Maison du poète » —un lieu dont il rêvait, où les artistes pourraient vivre et se vouer à la création. Pour en savoir plus sur Robert Sund et sur le Poet’s House Trust, consultez le site robertsund.org