C’est avec beaucoup de tristesse que le Centre de musique canadienne offre ses condoléances à la famille du compositeur Charles M. Wilson, parti en paix le 13 juin 2019 à l’âge de 88 ans.
Né le 8 mai 1931 à Toronto (Ontario), Charles Wilson a étudié la composition à l’Université de Toronto et au centre de musique Berkshire de Tanglewood. Ses principaux mentors étaient Godfrey Ridout, Lukas Foss, Carlos Chavez et Aaron Copland, sa musique étant par ailleurs grandement inspirée de Stockhausen et de Carter. Écrivant dans la plupart des styles du 20e siècle, du sérialisme à l’indéterminé en passant par la musique tonale, il a produit des œuvres dont le fil conducteur est un lyrisme émotif marqué par la voix humaine.
Passionné de musique vocale, Charles Wilson a été organiste et chef de chœur à l’église unie Chalmers de Guelph de 1954 à 1964. Chef fondateur du Guelph Light Opera (1955-1974), il a présenté un opéra et une comédie musicale par année, faisant appel à des chanteurs locaux. Durant toutes ses années à Guelph, il y a dirigé des chœurs et enseigné dans les écoles secondaires, en plus d’assurer pendant quelque temps la direction du programme musical des écoles publiques du comté de Guelph. De 1962 à 1974, il a aussi assuré la direction du Bach Elgar Choir de la ville d’Hamilton, avant de se consacrer exclusivement à l’étude et à la composition. En 1979, il a commencé à enseigner à l’Université de Guelph, dont il a dirigé le studio de musique électronique avant d’y officier comme compositeur en résidence.
Les partitions de Charles Wilson reflètent de nombreux styles, mais il demeurera connu surtout comme compositeur pour la voix. Il a notamment écrit de nombreuses œuvres pour sa femme Elizabeth, dont il a souvent accompagné la voix de contralto en récital. Ses compositions à plus grand déploiement comprennent l’oratorio The Angels of the Earth et ses opéras The Summoning of Everyman, Heloise and Abelard (une commande de la Canadian Opera Company), Psycho Red et Kamouraska. Il a aussi écrit pour divers ensembles, dont le chœur de la Canadian Children’s Opera, les Festival Singers of Canada, le Canadian Brass et l’Université Dalhousie.
L’apport de Charles Wilson au paysage musical canadien a été substantiel et diversifié, et son absence se fera cruellement sentir.