CMCCD 29221_À ses derniers pas, entrant dans la boue_Livret numérique

Parmi les génies de l’innovation, même les plus grands, le physicien russe Léon Theremin (Lev Sergeyevich Termen) est un géant. Ses travaux sur les champs électromagnétiques et les radiofréquences l’ont mené à inventer son instrument éponyme, le thérémine, en 1920, marquant le début d’une toute nouvelle ère d’instruments de musique électroniques. Un siècle plus tard, cet album présente de nouvelles œuvres pour thérémine et piano du compositeur canadien Aleks Schürmer. Ces œuvres contiennent des références aux formes et aux pratiques musicales des 18e et 19e siècles, aux thèmes de la musique populaire et au tonalisme de la période post-20e siècle. Bien qu’elles soient souvent difficiles sur le plan harmonique, la musique peut néanmoins sembler confortable et familière à l’auditeur non initié. De nombreuses œuvres de l’album réfléchissent à l’optimisme de l’avenir utopique imaginé au début du 20e siècle et à la situation dans laquelle nous nous trouvons cent ans plus tard. Qu’il s’agisse de la montée du nationalisme, du fascisme, de l’isolationnisme, de l’antisocialisme ou même d’une pandémie mondiale, les traits communs du début du 20e et du 21e siècle sont explorés dans l’œuvre principale de l’album, À ses derniers pas, entrant dans la boue (Quelques petites pensées sur nos jours).Aleks Schürmer, compositeur, multi-instrumentiste, éducateur et artiste canadien, fusionne dans sa pratique des genres, des périodes historiques et des intérêts culturels disparates, explorant les inévitables similitudes entre toutes choses. Compositeur agréé au Centre de musique canadienne (CMC), Aleks est titulaire d’une maîtrise en interprétation historique de l’Université McGill et a étudié la flûte moderne avec Patrick Gallois. Ses compositions ont été qualifiées de « découvertes majeures » (Stephen Ritter, American Record Guide) et il a été qualifié de « particulièrement brillant » (Claude Gingras, La Presse), de « superbe pianiste » (Tamara Bernstein, National Post) et de « jeune visionnaire » (Marilis Cardinal, Nightlife Magazine).Jeune musicien français, Grégoire Blanc compte aujourd’hui parmi les rares « virtuoses » du thérémine.Ingénieur diplômé de l’École Nationale Supérieure d’Arts et Métiers, et titulaire d’un Master en sciences de la musique (ATIAM) à l’IRCAM, son projet artistique évolue vers une recherche d’expressivité dans la musique électronique, avec la musique classique comme point de départ. Il est collaborateur fréquent des artistes contemporainsde théâtre et de la danse en tant que multi-instrumentiste et concepteur sonore. Cet album est le premier récital solo de Grégoire, qui célèbre la sortie d’un nouvel instrument conçu par Moog, ainsi que le centenaire de l’invention du thérémine.